Niveau –17, au plus profond de la cité palpite le réacteur nucléaire, objet de toutes les attentions. Il fournit électricité et chaleur. C’est aussi lui qui permet de réguler le débit de l’énorme pompe et qui distribue l’eau. Cette eau si précieuse qui vient du fleuve Rhône, et dont une partie avait été habilement détournée, pour être utilisée, nettoyée et enfin rendue au fleuve. C’est également à cet étage que se trouve l’incinérateur de déchets.
Au dessus se trouvent les divers entrepôts, ateliers, forges, etc … toute la mécanique, l’ingénierie … Un étage au dessus et ici est le domaine de l’informatique, des supers ordinateurs qui supervisent et gèrent toute la cité. Des chercheurs en cybernétique travaillent à faire naître les robots de demain, capables de palier aux déficiences humaines …
A ces niveaux, plus de 150 personnes, hommes et femmes, s’activent et se relayent jour et nuit.
Un étage plus haut encore : les caves pour les vins, liqueurs de tous genres, frigos et réfrigérateurs immenses, plein jusqu’au bord, entrepôts où s’alignent des conserves de tous genres, nourritures de toute culture …
Viennent alors 2 étages, 10 et 11 encore vides de toute vie, mais qui sont l’âme et la raison de cette cité. Là s’alignent des centaines de containers d’hibernation, capsules de survie autonomes capables de mener à bien leur mission durant un siècle et peut-être au delà …
Un personnel important vit et continuera à vivre en autarcie complète en ces lieux. D’autres viendront gonfler leur nombre : personnel médical, ingénieurs, chercheurs, chimistes …
Ils dorment à tour de rôle, une équipe toujours vigilante : des veilleurs. Deux étages abritent leurs chambres, les salles d’eau, les toilettes et entre les deux se trouvent les cuisines, la buanderie, la lingerie, la salle de sport.
étage 6 : une porte vitrée, fermée et une grande croix rouge indique que nous sommes à l’étage de la médecine : infirmerie, laboratoire, entrepôt médical et même une salle d’opération avec du matériel dernier cri. Une dizaine de chambres complète cet étage.
Oui, il la connaît par cœur, sa cité ! Et aujourd’hui, il veut voir si le sable de l’espace aquatique a bien été mis en place. Lord Mc Arthur se dirige vers son garage. Il ouvre la petite porte à coté de l’entrée, et appuie sur un bouton. Quelques microsecondes plus tard, un « ding » retentit et une porte coulissante montre une cabine d’ascenseur. La porte se referme et d’office, descend d’un étage. La porte coulisse et Mc Arthur pénètre dans le sas de décontamination. Il baigne bientôt dans une brume verdâtre.
Il reprend l’ascenseur, et délaissant l’étage où sont rangés vêtements, outils divers, petits véhicules, il appuie sur le bouton – 3.
Il est immédiatement plongé dans un air tiède, sous un vrai-faux ciel d’un bleu d’azur. Poussés par les ventilateurs invisibles, de petits nuages blancs voltigent. De chaque coté de l’allée de gravier s’épanouissent des buissons de fleurs : lauriers roses, bougainvillées, rosiers multicolores … Une fontaine carrefour chante … il continue son chemin en foulant une herbe grasse et odorante, piquée de pâquerettes et de coucous. Il débouche, par une pente douce, aux abords d’un petit lac … quelques seaux, petites pelles, des serviettes semblent avoir été jetées sur le sable blanc et doux…
Il finit sa visite un étage plus bas, traverse l’immense serre-jardin où des jardiniers « cueillent » des pêches et des raisins … d’autres, plus loin, ramassent des haricots, des salades … il arrive en bordure de la forêt : il emplit ses poumons de cette odeur si particulière, faite d’humus, de champignons, et de feuilles tombées …
Il prend la navette automatique qui traverse chaque niveau et rejoint la surface.