Le sac

Le sac

N’as-tu jamais eu l’impression,
De plier sous le poids d’un fardeau,
Lourd, lourd comme du plomb.
Un poids qui va crescendo ?
Ne vois-tu pas ce que tu portes ?
Ce sac rempli de tas de choses
Inutiles, pesantes et mortes,
Et qui ne valent pas grand chose ?

Tiens, … la dispute de ce matin,
La pluie d’hier, ce petit chagrin,
Le bol renversé, cassé par distraction,
Le chèque impayé, et les soucis d’argent.
Et là : un léger accident, la voiture rayée,
La petit chute, l’accroc, le pantalon déchiré,
Ta collègue qui de travers t’a regardé,
Cette facture au retour de ta journée …

Et puis ce virus qui empoisonne la vie,
Le confinement qui t’étouffe ...
Les petits repas entre amis interdits,
Les anniversaires loupés, les vacances annulées,
Les liens qui se s’étirent, qui se rompent …
Car, oui, quelle nouvelles données quand rien ne se passe ?
La solitude que tu ressens plus forte chaque jour ...

Oh, …..ton sac n’est pas encore vidé :
Tiens, une amende qui n’est pas payée,
Le téléphone qui de la journée
N’a pas arrêté de sonner,
Et ta femme ou ton mari enervé,
Les cris, les pleurs, et pour finir
La dispute inutile, qui laisse un bleu au coeur ...
Et l’assurance qui n’a pas marché
Pour ton DVD par l’orage grillé.

Stop !!!
Car ton sac est un puits sans fond,
Plein de bruits et d’agitations,
Bourré de choses inutiles,
Que tu amasses au fil des jours.
Ce sont ces moments difficiles,
Qui te font le cœur si lourd.
Tous ces souvenirs qui te rongent,
Que tu retiens comme une éponge.


Et si tu décidais de changer !
De te faire un sac plus léger ?
Prendre le temps de faire le tri,
Dans ce fatras qu’est ta vie ?
Jeter les humeurs, les aigreurs.
Lever les yeux vers la soleil, vers les étoiles …
Te convaincre et criure que demain sera beau,
et du passé,
Ne retenir que les bonheurs.
Et en fin de compte ne garder,
Que la simple force d’aimer.

2010 et 2021