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 L'Héritage

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LaJodelao

LaJodelao


Messages : 17
Date d'inscription : 26/10/2012

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MessageSujet: L'Héritage   L'Héritage Icon_minitime1Ven 14 Jan - 13:23

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Personnages :
Antoine : paysan, célibataire d'une quarantaine d'années
Claudius : facteur, milieu paysan, à peu près du même âge

Situation :
Une cuisine de ferme en début d'après midi.
Antoine est assis sur une chaise, ses deux pieds sont posés sur une autre chaise. La casquette sur le nez, il fait son habituelle sieste.
On frappe. Antoine ronfle et n'entend rien. On frappe encore. Même scénario. Une tête apparaît … puis on entre tout doucement : c'est Claudius, le facteur.

Claudius : C'est bien ma chance. L'Antoine fait la sieste et chacun sait comment il reçoit ceux qui le dérangent, mais il faut ce qu'il faut ! (Il appelle d'abord doucement) Antoine, c'est moi, Claudius, le facteur ! … Antoine ne bouge pas. (Plus fort) Antoine ! c'est moi, Claudius ! J'ai du courrier pour toi !
Aucune réaction : Antoine ronfle toujours.
Claudius : Changeons de méthode. Il s'approche tout doucement et parle dans l'oreille d'Antoine : Hé ! antoine ! réveille-toi ! c'est moi, Claudius, j'ai une lettre pour toi !
Antoine, sans relever la tête : Je fais ma sieste … fous-moi la paix !
Claudius : Mais, Antoine, c'est une lettre …. (Antoine lui coupe la parole)
Antoine : Fous-moi la paix ! Tu n'as qu'à la mettre sur la table !
Claudius : Mais, c'est une lettre recommandée ! il faut que tu signes !
Antoine qui daigne enlever la casquette de son nez : Qu'est-ce que tu me chantes aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'elle a cette lettre ? de la publicité, je ne recois que ça ! je verrai ça après ma sieste !
Claudius : Ce n'est pas de la publicité, c'est une lettre recommandée, et si la veux, tu dois signer là ! (il lui montre un endroit sur son carnet) Là, à coté de ton nom !
Antoine : Et si je n'en veux pas ?
Claudius : ça te regarde ! Tu es libre ! A toi de voir ! C'est une lettre qui vient d'Amérique !
Antoine : D'Amérique ? Tu n'as pas bu un coup de trop, non ? Tu as mal regardé l'adresse ! Qui veux-tu qui m'écrives d'Amérique ? Je ne connais même pas les gens du village !
Claudius lui met la lettre sous le nez : Lis toi-même !
Antoine : (il lit) Monsieur Antoine LACHARRUE, Les Epines, Terre du Mont … c'est bien moi ! U.S.A. c'est bien écrit ! Bizarre, je ne connais personne en Amérique !
Claudius : Il faut croire qu'il y en a qui te connaissent chez les américains, puisqu'ils t'écrivent ! Alors, tu la prends cette lettre ? oui ? signe là ! Moi, j'ai encore toute ma tournée à faire ! Salut Antoine ! Bonne lecture !
Antoine : Merci, Claudius, tu ne bois pas un canon ?
Claudius : non, non, ce sera pour une autre fois ! A à revoyure !
Antoine : Comme tu veux ! une lettre d'Amérique ! Qu'est-ce ça peut bien être ?
Il ouvre la lettre avec un couteau et commence à lire avec un air de plus en plus ahuri.
Antoine : Au diable si j'y comprend quelque chose ! Je vais appeler l'Adèle. C'est ma voisine et elle a travaillé dans les affaire à Paris … elle a d'instruction, l'Adèle … et puis, elle a bien connu tout le monde dans la famille ! oui, je vais l'appeler !
Il se dirige vers les coulisses :
Adèle ! Adèle ! Tu peux venir un moment, j'ai reçu une lettre et j'y comprends rien !
Adèle (depuis les coulisses) : J'arrive, Antoine, laisse-moi enlever mon cuisinier et je vas chez toi.
Antoine revient vers le milieu de la scène, il parle tout seul en tapant le lettre avec la main.
Adèle : Tu as besoin de moi, Antoine ?
Antoine : Tiens, lis ça, ça vient d'Amérique !
Adèle : d'Amérique ! mais c'est que j'connais point l'Américain !
Antoine : non, non … c'est bien écrit en français, … tu peux lire !
Adèle lit tout haut :
"Monsieur, j'ai l'honneur de vous faire savoir que vous avez été désigné comme héritier de la totalité des biens du sieur Camille LACHARRUE, décédé récemment et qui a déposé son testament à mon étude. Maître COEURDOUX, notaire à Saint Chéri, vous contactera dans les jours prochains pour l'exécution du défunt Camille LACHARRUE. Veuillez agréer … etc, etc … Signé C. NEWLOOK, notaire à Minneapolis"
Antoine : Tu y comprends quelque chose, toi ?
Adèle : je comprends ce qui est écrit, que tu vas faire un héritage, mon cher Antoine !
Antoine : Mais, je ne le connais pas, moi, ce Camille Lacharrue. J'ai jamais entendu parler de lui. Tu sais qui c'est, toi, Adèle ?
Adèle : J'ai bien ma petite idée … attends que je réfléchisse … écoute voir : ton grand-père, le Jules, il avait un frère, non ?
Antoine : ben, ch'sais pas, y m'en a jamais parlé …
Adèle: si, il avait un frère, ça me revient … c'est ma mère qui m'avait raconté : ils en parlaient aux veillées ! … ils se sont fâchés dans leur jeunesse, pour une fille ! (Adèle rigole) en fait, c'était ta grand-mère : c'est le Jules qui l'a eu ! … Bref, pour finir, le frangin (me rappelle même plus son prénom !) il est parti ! et on a plus jamais su ce qu'il était devenu. Ton grand-père n'a plus jamais voulu en parler ! … et personne a su ce qu'il était devenu !
Antoine : C'est pas possible … non, c'est pas possible … le pépé, il avait mauvais caractère, mais quand même !
Adèle : Si, que je te dis ! Et moi, ben, je pense que ça vient de là. Il a du se marié, avoir des enfants … le Camille de la lettre, ça doit être un de tes arrière-cousin qui n'a pas d'héritier … Tu dois être le seul vivant de la famille. Il a du faire des recherches, découvrir ton existence et il t'a désigné comme héritier ! T'affole pas ! Attends la lettre du notaire et tu en sauras plus !
Depuis les coulisses, on entend : Y a quelqu'un ?
puis, ça frappe à "la porte"
Antoine : Oui, entrez !
Un jeune homme entre.
Jeune homme : Bonjour ! Je suis bien chez Monsieur Antoine LACHARRUE ? oui ? Bien ! J'ai une lettre pour vous de la part de Maître COEURDOUX, notaire à Saint Chéri ! Voilà … signez ici !
Antoine signe. Le jeune homme sort. : Au revoir, messieurs, dames !
Adèle : hé bé ! ça a pas traîné ! elle dit quoi, ta lettre ?
Antoine : il ouvre la lettre, lit en silence : J'ai rendez-vous avec ce "Maître" cet après-midi pour la lecture du testament.
Adèle : cet après-midi ? ah, ben, si tu permets, je t'attendrai bien, moi … histoire d'en savoir plus … je vais chercher mon tricot …
Antoine : Bonne idée ! comme ça, tu recevras si ça vient encore du monde ! … un autre héritage, par exemple !
Ils sortent tous les 2 et la scène reste vide pendant un petit instant.

Adèle revient, tire une chaise et s'assied. Elle a son tricot sur les genoux et le regard dans le vide. Elle parle à voix basse :
Quelle affaire ! en tous cas, c'est une chance pour ce brave Antoine ! J'ai hâte de savoir pour l'héritage ! Il va peut-être devenir très riche ! … Qui aura cru ça ! … C'est le grand-père Jules ferait une grosse colère s'il savait ça !
Claquement de porte !
Antoine entre. Il semble furieux !
Antoine : Ah, il m'a bien eu ! Ne me parle plus de cousin d'Amérique ! Tous fous, ces ricains ! complètement toqués !!!
Adèle : Et bien, Antoine, ça n'a pas l'air d'aller ? Il n'est pas bien, cet héritage ?
Antoine : pas bien, pas bien ? ça, c'est à voir …mais il y a une clause à respecter et c'est … débile ! (il se laisse tomber sur une chaise) Fou ! il était fou, ce cousin américain !
Adèle : mais l'héritage, il s'agit de quoi ? d'argent ?
Antoine : Non, j'hérite d'une immense ferme et de je ne sais plus combien d'hectares de terrain
Adèle : et alors, c'est plutôt bien, non ?
Antoine : et alors, attends la suite ! je dois aussi m'occuper personnellement de toutes les bestioles qui vivent à la ferme !
Adèle : Et alors ?
Antoine : alors, alors … je sais pas !
Adèle : Tu vas aller faire le fermier en Amérique ! la belle affaire, c'est une belle situation !
Antoine : le fermier ??? le fermier !!! que veux-tu que je fasse de 18 chiens ?
Adèle, l'air ahuri : 18 chiens ?
Antoine : et 22 chats !
Adèle ; 22 chats ?
Antoine : 8 perroquets !
Adèle : 8 perroquets !???
Antoine : 5 singes !
Adèle : 5 singes ?
Antoine : Ahhh, cesse de tout répéter ! et le boa "Jojo" qui mesure plus de 6 mètres !
Adèle : un boa de 6 mètres ??? Ah ben ça !
Antoine : hé oui ! Ah ben ça ... pas la moindre vache, pas le plus petit cheval ! et pas le droit de vendre aucun de ces "petits chéris", je dois les dorloter, les cocoler jusqu'à leur mort … naturelle, bien sûr !
Adèle : et si tu acceptes pas ?
Antoine : si j'accepte pas les "petites bestioles", pas d'héritage ! et c'est un certain monsieur Jene CEPAKOI qui héritera à ma place !
Adèle : Alors, tu vas faire quoi ? refuser l'héritage ?
Antoine : hein ? tu rêves ! je vais partir pour l'Amérique, acheter des lions, des tigres, des panthères, des crocodiles, des éléphants … et toutes sortes de petits animaux du même genre et je vais ouvrir un zoo ! c'est tout ce qu'il me reste à faire !
Adèle : un zoo ! Toi qui as peur d'une araignée ! un zoo ! elle est bien bonne, celle-là !
elle sort en riant comme une folle en répétant, un zoo, un zoo …..
Antoine : Qu'est-ce qui la fait rire ? décidément, y a pas que les ricains qui sont fous ! un zoo ! Mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse d'autre ?
:ola:
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