Petit roseau
Quand la vie te maltraite,
Quand tout autour et en toi
Souffle un vent de tempête,
Alors, tu se sens seul.
Petit roseau fragile,
Qui plie et qui se couche,
Qui lutte et se replie encore ….
Tu se sens chahuté, malmené.
C’est sûr tu es déraciné !!!
Et les autres roseaux
Qui eux aussi s’agitent,
Tu ne les voies pas
Ceux-ci ne te concernent pas.
Tu le sais … tu vas couler,
Dans la terre t’enfoncer.
Dans ce combat inégal,
Tu te dis : « tout m’est égal »
Je ne compte pour personne.
Tu as juste oublié
Qu’après la pluie vient le beau temps,
Après l’ouragan, l’accalmie.
Qu’un jour, il cessera de souffler
Que tu pourras te redresser.
Tu as juste oublié
Que tu es très entouré,
Par les autres roseaux
Qui font écran et te protègent.
Ils font partie de toi,
Comme tu as besoin d’eux
Ils ont besoin de toi.
Tu as juste à ouvrir les yeux,
Lever ton front,
Te pencher vers eux …
Alors, apaisé, délivré,
Tu pourras te relever,
Et vivre enfin, émerveillé.
Août 2003