SESHAT ... Oh! Que de MOTS et de MAUX !
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 LES RESCAPES D'AUREUS (Chroniques des mondes impossibles)

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GENEmb
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GENEmb


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MessageSujet: LES RESCAPES D'AUREUS (Chroniques des mondes impossibles)   LES RESCAPES D'AUREUS (Chroniques des mondes impossibles) Icon_minitime1Mer 8 Avr - 20:40

LES RESCAPES D'AUREUS (Chroniques des mondes impossibles) Mal10

Mallory en avait rêvé de ce jour là depuis le jour où sa maîtresse avait annoncé la sortie. Aller sous terre, découvrir ce qu’il y avait en dessous. Elle ne savait pas pourquoi, mais d’aussi loin qu’elle se souvenait, elle rêvait toutes les nuits qu’elle se promenait sous la terre.
Elle y rencontrait des gens, dans une belle ville aux murs colorés, elle jouait avec des enfants dans des parcs magiques, plein de fleurs et de fontaines. Mais surtout, elle retrouvait dans ses rêves une autre part d’elle même : c’était les seuls moments où elle se sentait vraiment, pleinement heureuse.

La plupart des enfants rêvent qu’ils volent, Mallory, elle, à 8 ans, a lu et relu tous les livres qu’elle a pu trouver sur « la vie sous terre », des livres de fiction, des histoires qui n’existent pas, disaient les « grands » : pourtant, elle, elle est sûre, certaine, que cette vie existe. Ses parents ont beau lui expliquer que c’est impossible, elle n’en démord pas : elle sait ! Comment le sait-elle, elle l’ignore, mais elle sait, c’est tout !

Ses parents … c’est venu un jour, comme ça, sans qu’elle y ait pensé avant. Elle prenait son bain quotidien sous la surveillance de sa maman.
« Pourquoi ne suis-je pas de la même couleur que toi … et que papa ? »
Sa mère la regarda, se mit à bafouiller et ne répondit pas à la question.
« Finis de te laver, brosses toi les dents, et … au lit ! »

Mallory se regarda dans la glace : elle examina sa peau brune, couleur de terre, ses yeux aux pupilles blanches … pas une seule fille ne lui ressemblait … la plupart, comme son père, comme sa mère, avaient la peau rose foncé, d’autres couleur chocolat, ou un peu jaune, mais personne n’avait la peau couleur de terre.
Elle avait passé une nuit chez son amie Elvine, et c’est là qu’elle avait découvert que si elle, elle voyait la nuit comme le jour, Elvine ne le pouvait pas. Et les autres, jamais elle n’avait osé posé la question ?

Enfin le grand jour ! Un jour comme elle les aime : venteux, un peu gris, sans soleil … avec dans l’air une odeur de terre mouillée. Le car est là, devant l’école. Les portes s’ouvrent et les cris fusent de partout. Les garçons se bousculent et se disputent dans le fond du car … les filles s’assoient plus sagement, Mallory et Elvine côte à côte à l’avant.
La maîtresse, pour calmer tout son petit monde, les invite à chanter. Mallory est aux anges : chanter : son autre passion ! … mais elle ne chante jamais les paroles, elle s’appuie sur la mélodie et sa voix s’élance,  pure et claire. Aucun élève ne peut faire monter sa voix aussi haut qu’elle, ni aussi bas.

Enfin, le car stoppe devant le site du gouffre de Chorusroc. Les découvreurs de ce lieu lui ont donné ce nom car le son s’y propage d’une manière extraordinaire : le moindre chuchotement se transforme en échos sans fin …
Une rivière souterraine permet de visiter des salles riches en draperies, colonnes, stalactites et stalagmites … la visite se fait sur une faible partie, car le gouffre se prolonge sur des kilomètres et plonge dans les entrailles de la terre : toujours plus bas …

Les enfants s’entassent sur des barques …. certains ont un peu peur, et se tassent contre les autres. Mais Mallory est aux anges. Elle écarquille les yeux, montrant des détails que personne n’avait vu jusqu’alors.
Soudain, un chant s’élève, s’enfle et se répercute sous les voûtes. Mallory, instinctivement, reprend la même mélodie … longtemps, les musiques se répondent, les voix se mêlent, jouent ensemble. Le batelier qui mène la barque ne sait plus trop où il en est … et c’est le choc !
La barque se cogne aux parois. Les enfants crient, les barques tanguent dangereusement, mais les bateliers arrivent à les maintenir à flot. Ils rejoignent rapidement la base, un peu angoissés.

La maîtresse rassemble ses troupes et fait l’appel : Mallory ne répond pas à son nom ! Mallory a disparu ! Et après 2 heures de recherche, il a bien fallu se rendre à l’évidence : l’enfant n’était nulle part.
La police prévenue, ils vinrent avec les chiens et des spéléologues, spécialistes des profondeurs. Mais rien n’y fit … aucune trace … les heures passèrent, puis les jours. Il arriva un moment où il n’y eut plus aucun espoir : on parla de chute mortelle dans un trou, on parla d’enlèvement, on parla de fugue …. Comme toujours dans ces cas là, tout le monde avait vu Mallory quelque part … et personne ne l’avait vu …



Mais qu’était-il arrivé à Mallory ?
Elle était sur la barque, elle chantait … et dans sa tête, mystérieusement, des mots se formaient, le chant était un langage … mieux : un langage qu’elle comprenait !
Et ce chant disait : « Bienvenue chez toi, fille de la terre ! Nous t’attendons depuis longtemps, viens ! » … Mallory se surprit à répondre de la même manière. Elle chantait, et les intonations, la mélodie formaient les mots : « Je ne peux pas, je suis prisonnière dans cette barque … il faut l’arrêter ! »
Elle sentit un choc, puis une main la saisit. Elle sauta prestement dans le noir, saisit la main tendue et se sentit tomber, tomber vite d’abord, puis doucement, très doucement. Inexplicablement elle n’avait pas peur. Il n’y avait que très peu de lumière dans ce gouffre et pourtant, elle voyait : elle voyait les détails des parois, et de temps à autre des éclats de couleur … Elle tomba longtemps, pour atterrir, toujours en douceur, dans une sorte de voiture ouverte.

Là, elle vit son compagnon, celui qui lui avait tendu la main. Ohhhh ! surprise : elle se reconnaissait en lui. L’être qu’elle vit, assis à coté d’elle et qui la regardait en souriant, était jeune, à peu près du même âge qu’elle, il avait la peau couleur de terre, et les pupilles blanches !
« Je m’appelle Benji, et je suis là pour te guider. »
Mallory s’étonna : « Comment pouvais-tu savoir que je viendrais aujourd’hui ? »
Benji eut un regard étonné et chanta : « C’était écrit …. Nous savions, nous t’attendions … hier, aujourd’hui … ou demain ! »
Ne sachant que répondre, elle se tut.

Le véhicule démarra sans bruit, sans heurt. Il semblait flotter à mi distance du sol et du plafond. Les galeries et les couloirs se succédaient, pour déboucher dans une immense salle qui ressemblait à une gare. Une fontaine chantait en plein milieu. Il y avait foule et des enfants jouaient et se poursuivaient dans des jardins couverts d’une herbe jaune et de fleurs colorées. Des fleurs comme elle n’en avait jamais vu : hautes et majestueuses, elles semblaient faites en cristal légèrement coloré. Mallory en toucha une, s’attendant à sentir la fraîcheur du verre : la fleur était chaude et vivante.

Elle vit venir à elle un vieil homme, habillé d’une longue robe rutilante. Un bandeau d’or lui entourait la tête. Il tenait dans ses mains une écharpe. Sur un signe de Benji, elle baissa la tête et reçut l’écharpe qui lui fit l’effet d’une caresse : elle était légère et douce au toucher.
le vieil homme tendit une main à Mallory, l’autre devant lui, une fillette de son âge s’avança et pris la main tendue et un chant profond s’éleva sous les voûtes :
« Voici venu le temps où nous devons quitter cette terre. Comme l’oracle l’avait annoncé, les temps sont accomplis, l’enfant perdue est revenue parmi son peuple.
Mallory, voici ta sœur Mallyro, ton double, ton miroir. Deux ne font qu’une. Chacune cherchait l’autre, et si Mallyro savait, nous ne pouvions te joindre que dans tes rêves.
Enfant des étoiles, voici ton peuple. Le peuple que toutes deux guiderez un jour vers Auréus, notre planète perdue … Il est temps de nous préparer ….  Les futures générations naîtront sur Auréus. »
LES RESCAPES D'AUREUS (Chroniques des mondes impossibles) Grotte10


Il fallut du temps à Mallory pour apprendre, pour comprendre. Au fil des jours, elle connut son histoire.
Auréus est une planète située dans la galaxie Utopius. La civilisation d’Auréus connut une grande destinée. Au derniers temps de son histoire, leur technologie était si développée que tout fonctionnait par la pensée. Leur langage était devenu vibrations, chant : les paroles n’étaient plus nécessaires … Leur planète vivait en paix, un gouvernement planétaire, aidé par des sous gouvernements avaient unifié la planète, et 7 sages  avaient une place à part : conseillers suprêmes. Ce fut le temps béni de l’harmonie. Mais un grand cataclysme allait remettre tout en question : leur « soleil » se rapprochait de plus en plus d’une de leurs étoiles proches. Bientôt ce serait le chaos !

Les sages conseillèrent un grand départ vers des planètes lointaines, afin de donner plus de chances de survie à leur peuple. Les auréens préparèrent 12 vaisseaux, qui furent envoyés vers 12 planètes différentes, dans divers systèmes solaires.
Les 7 sages restèrent sur Auréus, leur corps mis en hibernation, leurs esprits reliés à un super ordinateur-amplificateur : 7 corps, un seul et unique esprit, puissant et capable de communiquer au delà de l’espace et du temps.

Un des grands vaisseaux se posa sur la Terre. En ce temps là (c’était bien avant les grands lézards) la surface de la terre était inhospitalière et glacée. Les auréens préférèrent se réfugier sous terre, créant un monde à part : leur monde. Grâce aux graines embarquées, il recréèrent une végétation : les champignons phosphorescents éclairèrent les parois des grottes, des fleurs, des légumes et même des arbres s’adaptèrent à cette vie sous terre. Ils installèrent des soleils artificiels, imaginèrent mille astuces. Ainsi la vie continua, les générations succédant aux générations. Auréus devint la planète rêve, irréelle et inaccessible.  Seuls les récits des anciens  permettaient de ne pas oublier.

Mais un jour l’ordinateur embarqué à bord du vaisseau transmit un message chanté :  une prophétie : « 12 vaisseaux, 2 perdus. Peuple d’Auréus, gardez courage, votre planète a survécu. Viendra le jour du retour. Quand les 2 seront un, quand l’enfant perdue rejoindra son peuple, il sera temps de préparer les vaisseaux. A 8 ans, elle reviendra vers vous. Passera 40 ans et les 2 seront vos guides. »

Mallory apprit aussi que 2 jours avant la sortie de classe, la prophétie s’était refait entendre. C’est ainsi qu’ils avaient su qu’elle arrivait. Ils avaient guetté et l’avaient reconnu.

Elle était heureuse parmi son peuple, heureuse d’avoir trouvé-retrouvé Mallyro cette sœur chérie … son ancienne vie s’éloignait. Dans sa tête, elle cherchait l’image d’Elvine, ou celle de ses parents …. Ses parents : elle n’avait pas encore osé poser la question. Qui étaient-ils ? Pourquoi n’étaient-ils pas là ?



Un an avait passé. Enfin, un jour, elle se décida : elle posa la question à Mallyro.
« -Nos parents, que sont-ils devenus ? pourquoi personne n’en parle jamais ? sont-ils morts ?
- Personne ne t’a rien dit ? ohhhhh ! alors, je vais te raconter. Nous avions 2 ans. Ce jour là, nos parents (qui avaient de hautes responsabilités et parlaient la langue des humains) devaient aller faire un repérage en surface, car des mouvements trop nombreux avaient été remarqués à l’entrée des grottes. Moi, j’étais malade, ils ne m’ont pas emmené, mais ils n’aimaient pas se séparer de nous, alors, toi, tu es partie avec eux. On ne les a jamais revu. Tu as été détecté grâce à tes chants, mais eux, jamais on ne les as entendu. Donc, on ne sait pas s’ils sont vivants. Pourtant, il y a un espoir : des phrases chantées ont été faiblement saisies par les ordinateurs, 2 mois avant que tu n’arrives … et ce n’était pas toi.
- Je voudrais tant les connaître …
-Moi aussi …. je n’ai que quelques images holographiques d’eux. Tiens, regarde : voici notre père Anton et notre mère Maryden ! »
Mallory regarda l’image en relief. Devant ses yeux souriaient un homme très jeune et une jeune femme qui leur ressemblait beaucoup. Elle était émue et pleurait.
-Allez, viens, lui dit Mallyro, il faut rejoindre les agires. »
Et oui, même s’ils n’avaient pas le même nom, les maîtres restaient les maîtres, et il fallait obéir et apprendre.

Les auréens travaillaient sans faiblir. 40 ans, c’est parfois long, mais si court pour préparer tout un peuple à faire un immense saut dans l’espace.
Mallory et Mallyro avaient grandi et embelli, aimées et protégées par tous. Elles venaient d’avoir 18 ans. Mallyro était devenue télémat , son métier la passionnait : agir sur la matière par la force de la pensée, créer ou détruire des objets à sa volonté.
Mallory, elle, se perfectionnait en maths de l’espace, en conduite spatiale et dans l’art du chant à grande distance. Elle avait réussi l’exploit de rentrer en contact avec les 7 sages d’Aureus, ainsi pouvait-elle suivre l’évolution de la planète mère. Celle-ci se régénérait, et attendait le retour des exilés.
Mais jamais Mallory n’avait pu joindre ses parents, malgré de multiples essais. C’était le seul grand chagrin de sa vie.

L’horloge biologique des auréens n’étaient pas tout à fait le même que celle des humains-terriens. Ainsi, les filles se mariaient au alentour de 25 ans, ce qui correspondait, à peu près à 18 ans des années de la terre. Les jeunes hommes, eux, ne ressentaient le besoin de s’unir que vers l’âge de 35 ans.
Il y avait déjà quelques temps que Mallory avait remarqué ce jeune homme gentil et attentionné qui travaillait avec elle, l’accompagnant dans ses missions. En effet, de plus en plus souvent, de nuit, de petits vaisseaux quittaient les grottes, afin de récolter les fleurs dont on extrayait le parfum : c’était le principal carburant des gros vaisseaux. Mallory souriait souvent en songeant à ce qu ‘elle avait appris : les terriens voyaient parfois leurs vaisseaux, et les appelaient OVNIS, croyant voir là une invasion d’extra-terrestres ! Alors que son peuple était là bien avant eux et ne pensait qu’à une chose : quitter cette planète !

Le jeune homme qui plaisait tant à Mallory se nommait Benji. Il ne pensait qu’à Mallory, mais n’osait pas se déclarer … Ce fut donc elle qui fit le premier pas : elle lui avoua son amour, vit la flamme qui dansait dans les yeux blancs-bleutés de Benji et sut que lui aussi l’aimait. Ils furent unis par l’agire principal un beau ditti de tremso (deuxième jour de la décade de la troisième période). Les auréens avaient gardé les « jours » et les « mois » auréens : non des semaines, mais 5 périodes de 10 « jours », et des grandes périodes de 10 « mois ».
Un enfant arriva très vite, une petite fille qui reçut le nom de Mélis. Benji et Mallory emmenaient leur fille partout avec eux, ainsi qu’il est de coutume sur Auréus.

Une nuit qu’ils survolaient les gorges du Verdon, juste en dessus de la Baume de Castellane, il entendirent quelques notes … un chant très léger qui s’élevait dans l’air pur et calme. Ils crurent avoir rêvé, mais se mirent en vol stationnaire. Après avoir attendu quelques heures, ils comprirent qu’ils ne s’étaient pas trompés : il y avait une ou des personnes de leur peuple là dessous !
Ils descendirent avec prudence et ils virent des bâtiments bizarres, ainsi que des statues. Mais cette fois, la mélodie s’entendait très nettement : « venez nous chercher, nous sommes prisonniers. Au secours, nous sommes auéens » … Une phrase était sans cesse redite, sur une tonalité très basse.

Mallory sentait son cœur sauter dans sa poitrine : et si c’était ….
elle n’osait même pas formuler sa pensée.
« Nous ne pouvons rien faire seuls, dit Benji, il faut consulter les agires. Nous rentrons. »
Les agires consultèrent les cartes, interrogèrent l’ordinateur : les bâtiments que Mallory et Benji avaient vu étaient le « repère » d’une secte « cosmique » dangereuse et qui se voulait secrète et donc, bien gardée.
Il n’y avait qu’une seule solution : tout d’abord, avertir de leur présence, en y allant franchement, par une mélodie chantée haute et forte. Les auréens prisonniers comprendraient leurs messages, les autres croiraient sans doute à une manifestation divine !
La suite du plan se résumait ainsi : Il fallait que les prisonniers trouvent le moyen de sortir des bâtiments, une heure terrestre au moins, qu’ils en avertissent les auréens et ceux-ci les télédéporteraient à l’intérieur du vaisseau. De jour, c’était risqué, mais c’était le seul moyen.

Au lever du soleil, un vaisseau, conduit par Benji (Mallory était trop nerveuse, l’autorisation de départ lui fut refusé) stationna haut, au dessus des bâtiments de la secte. Il n’était pas visible du sol … à peine un point dans le bleu du firmament ! Et un chant s’éleva dans l’air pur du matin.
Au sol, une porte s’ouvrit, un homme habillé de rouge leva la tête et se courba face contre terre. Puis, il se releva et se mit à courir. Toutes les portes s’ouvrirent et des centaines de personnes sortirent en courant, puis s’agenouillèrent, tête au sol, au milieu du terrain.

Benji s’aperçut que 2 personnes essayaient de se mettre tout derrière le groupe, et reculait doucement. Il hésita une seconde, puis se décida : il fit le point, se plaça juste au dessus des 2 êtres et actionna le téléporteur. Les 2 silhouettes s’élevèrent doucement dans les airs, sous les yeux éberlués des adeptes de la secte … il y eut une grande clameur …. puis, le vaisseau ferma l’accès de l’appareil et Benji porta le vaisseau au maximum de sa puissance. Il regagna rapidement les grottes. Mallyro et Mallory attendaient nerveusement le retour de l’appareil devant le terminal.

Quand la porte s’ouvrit, Benji descendit le premier, soutenant un homme qui semblait très faible. A ses cotés se tenait une femme qui ouvrit les bras. Les 2 jeunes filles se précipitèrent et se lovèrent en pleurant dans les bras de leur mère.
Quelques jours plus tard, Anton et Maryden, suffisamment reposés, purent raconter ce qu’il leur était arrivé. Lorsqu’ils avaient quitté les grottes, quelques 26 ans terrestres plus tôt, leur vaisseau était tombé en panne. Le gyrométreur ne répondait plus : ils ne savaient plus où ils étaient. Ils s’étaient posé en catastrophe et s’étaient mis à marcher, la petite Mallory sur le dos de son père. c’est ainsi qu’ils étaient arrivé dans les environs de Castellane. C’est là qu’ils avaient rencontré trois hommes qui avaient promis de les aider et les avaient conduit dans « le Centre ». Ce centre était en fait les prémices de la secte et déjà un gourou se déclarait. Ils comprirent, au fil des jours, que leur aspect physique intriguait le gourou et qu’il voulait faire de l’argent en les envoyant, sous surveillance, dans les rues.
Ainsi se passa une année terrestre. Ils avaient essayé de chanter, mais on les avait fait taire, le silence complet étant de mise.
Sans espoir, ils avaient voulu sauver leur fillette et l’avait confier à une paysanne, sur un marché …. Voilà, telle était leur histoire. Dès qu’ils pouvaient, ils chantonnaient doucement, pour ne pas éveiller l’attention …. et enfin, leur chant avait été entendu : ils avaient rejoint leur peuple, leurs filles et fait la connaissance de leur petite fille.

Mallory était pleinement heureuse et épanouie, entourée des siens. Elle avait mis au monde un autre enfant, un garçon : Bankou.
Les jours, les mois, les années passèrent. Hélas, Anton n’avait pas survécu : il était trop faible.
Les jumelles avaient 46 ans. 30 immenses vaisseaux étaient prêts à partir. Le travail se poursuivait à l’intérieur des vaisseaux : créer les serres, les jardins. Vérifier les éclairages, les ventilations, les mille et uns détails indispensables à ce voyage qui durerait 5 ans.

LES RESCAPES D'AUREUS (Chroniques des mondes impossibles) Vaisse10

Enfin, un soir, un à un les vaisseaux quittèrent les grottes. Mallory était aux commandes du tout premier vaisseau : le berger. Elle regarda s’éloigner, sans regret, cette terre où elle avait vécu une grande partie de sa vie, puis, résolument, elle tourna son regard vers les étoiles ….

FIN du premier livre  (Nouvelle écrite par genem - 2010)
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